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Le secteur de la coiffure, une filière en mutation ?

La filière de la coiffure connaît un manque d’effectif de l’ordre de 15 à 20%. Les attentes des professionnels ont évolué ce qui engendre des mutations importantes du secteur.

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Depuis plusieurs années, la filière coiffure perd ses effectifs

Le secteur de la coiffure, qui compte plus de 98 000 établissements en France, voit pâlir ses effectifs. En 10 ans, le secteur a perdu 7,6% d’actifs.

Depuis 2007, il est également observé une chute de 27% du nombre d’apprentis. Une baisse qui s’explique notamment par la réforme de l’apprentissage de 2013. Celle-ci a freiné les aides à la formation accordées aux entreprises. De plus, un arrêté limitant le nombre d’apprentis par salon était toujours en vigueur. Depuis la fin août 2021, cet arrêté n’est plus valable. Il est aujourd’hui possible pour une personne qualifiée d’encadrer deux futurs salariés. Pourtant à la rentrée 2021, peu de candidats sont présents dans les salons et 10 000 postes restent à pourvoir.

La crise sanitaire n’a pas arrangé la situation ; le niveau d’activité n’est pas encore revenu à celui d’avant. Les salons sont notamment freinés par le manque d’événements familiaux comme les baptêmes ou bien les mariages.

Malgré les aides mises en place par l’État en 2020 (fonds de solidarité, chômage partiel, prêt garanti par l’État…), les confinements et couvre-feux dus à la crise sanitaire ont infligé une chute de 19,5% du chiffre d’affaires du secteur.

A la réouverture des salons, le 11 mai 2020, il y a eu seulement 3 semaines de forte affluence. Ensuite, d’autres habitudes se sont instaurées aussi bien pour les professionnels que pour les clients.

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De nouvelles habitudes émergent sur le secteur

Depuis plusieurs années, le secteur de la coiffure subit des mutations importantes. Un phénomène qui s’est donc accentué depuis la crise sanitaire de 2020.

Le manque d’effectif est considérable, estimé entre 15 et 20% à l’heure actuelle. Nombreux sont les facteurs d’un tel désamour pour ce secteur.

Horaires contraignants, pénibilité physique, salaires peu attractifs… difficile de donner envie aux jeunes de postuler.

D’autant plus que les attentes des professionnels ont changé. Avec les confinements et les couvre-feux, les salariés se sont habitués à leur nouveau rythme de vie leur permettant de profiter de leur famille. A l’image des métiers de la restauration, les coiffeurs ont parfois fait le choix de ne plus exercer pour ne pas retrouver les horaires contraignants du métier.

Ceux qui quittent les salons ne quittent pour autant pas toujours leur métier de coiffeur. Ils adaptent leur métier à leur vie en se mettant à leur compte comme coiffeur à domicile ou bien en freelance par exemple.

La généralisation du télétravail a également engendré de nouveaux comportements auprès de la clientèle. Le télétravail étant moins propice à l’entretien régulier de sa coiffure, de nouvelles habitudes se sont instaurées comme notamment l’espacement des rendez-vous.

Il ne faut toutefois pas tomber dans certains travers et se trouver en pénurie de coiffeurs d’ici quelques années. C’est pourquoi, plusieurs solutions émergent pour faire face à ce manque de personnel.

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Plusieurs solutions se dessinent pour pallier au manque de personnel

Des solutions émanant de l’État et, parfois, directement des coiffeurs.

Il y a, par exemple, une réelle volonté du secteur d’augmenter les salaires mais cela engendrerait un accroissement des cotisations sociales. Or, il n’est pas envisageable de répercuter cette hausse sur le prix des coiffures car le pouvoir d’achat des clients n’est pas extensible. La solution la plus plausible serait une baisse de la TVA permettant ainsi de compenser cette augmentation salariale. L’UNEC (Union Nationale des Entreprises de Coiffure) réclame d’ores et déjà une baisse de celle-ci (passant de 20 à 10%).

Un renforcement des aides à la formation en apprentissage engagé par l’État en 2020 avec le plan “1 jeune, 1 solution” est également un appui solide à prendre en compte pour les salons.

Des initiatives locales commencent aussi à émerger. Par exemple, à Strasbourg, un salon ferme dorénavant ses portes le samedi et les ouvre le lundi. Cette initiative permet aux salariés en poste de disposer de leur week-end mais elle a également permis de recruter. Depuis l’annonce des nouveaux horaires de ce salon, une dizaine de candidatures sont parvenues au gérant dont une a été retenue.

Malgré ces difficultés à recruter du personnel, le métier de coiffeur/coiffeuse suscite toujours de l’envie. Comme le souligne la responsable de communication de l’école de coiffure et CFA Silvya Terrade, qui propose des formations complètes (Bac PRO, CAP et Brevet), “la coiffure est une filière d’avenir qui offre, sur le long terme, des expériences professionnelles variées et enrichissantes”. Ce métier, au rôle de lien social fort, permet de passer d’une industrie à une autre (tourisme, cinéma) mais aussi de se lancer pour devenir son propre patron.

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